Usine chimique de Pont-de-Claix (38) : Toujours plus de travail, cela ne peut pas continuer15/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Usine chimique de Pont-de-Claix (38) : Toujours plus de travail, cela ne peut pas continuer

Dans cette usine ex-Rhône-Poulenc qui a été divisée en sept sociétés appartenant à cinq groupes différents, des services comme la sécurité, l'environnement, le gardiennage, la maintenance, les laboratoires... ont été regroupés dans le GIE Spiral, une société de services, dont les autres sociétés de l'usine sont les actionnaires. Et depuis la création de Spiral en juillet 2000, le refrain est toujours le même. La direction serine: nous sommes trop chers, il faut faire des économies, sinon nos partenaires (traduire les actionnaires) pourraient faire effectuer le travail ailleurs.

Des économies ont été faites sur le dos des salariés. Les effectifs sont passés de 320 à 260. Les services sont en perpétuelle réorganisation. Et toujours il y reste moins de personnes.

Ainsi, au Laboratoire, pour la direction il faut que l'heure d'analyse facturée soit moins élevée. En 2004 elle a commencé à mettre en place un nouveau plan de réorganisation, en regroupant certains laboratoires, les départs du service devant être en partie compensés par des embauches.

Aujourd'hui, les déménagements de laboratoires sont partiellement effectués et nous nous retrouvons avec des surfaces de travail surchargées d'appareils, sans place disponible, ce qui dégrade fortement les conditions de travail. Quant aux effectifs, si les départs ont bien eu lieu dans la première partie de 2004, les embauches étaient toujours promises... pour plus tard.

Alors, pour protester contre cette situation, les laborantins ont décidé de débrayer quatre heures le lundi 22 novembre. À l'annonce de ce débrayage, la direction a débloqué deux embauches pour le 1erdécembre. Le débrayage a été bien suivi, ainsi qu'un autre le vendredi 26 novembre dans le cadre d'une journée nationale d'action.

Au 1er décembre, une embauche a bien eu lieu. La deuxième a été proposée à un intérimaire présent dans le service depuis six mois, mais celui-ci l'a refusée en raison du faible salaire proposé: 1000 euros net par mois, primes comprises, c'est-à-dire à peine plus que le smic.

Face à cette situation, les laborantins ont à nouveau débrayé mardi 14 décembre pour exprimer leur ras-le-bol. Un début de réponse qu'il faudra certainement poursuivre pour se faire entendre.

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