Paris : Les lycées professionnels menacés15/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Paris : Les lycées professionnels menacés

À Paris, 27 lycées professionnels publics échappent encore à la politique de fermeture que les gouvernements successifs ont élaborée.

Dans d'autres établissements, lycées technologiques ou lycées des métiers, des sections professionnelles préparent également à des CAP, des BEP ou des bacs professionnels de multiples disciplines industrielles, commerciales ou bureautiques. Une partie des lycées professionnels parisiens sont gérés, sur le plan des crédits de fonctionnement, par la Ville de Paris. Ils accueillent souvent de petits effectifs de jeunes Parisiens issus de familles ouvrières, dans des locaux anciens, parfois peu pratiques mais bien situés dans des quartiers centraux.

Pour les milliers d'élèves concernés, ces petites structures sont souvent vécues comme une opportunité de rattrapage, dans un système scolaire où ils se sont sentis décalés, voire abandonnés. Mais cela coûte cher, aux yeux de l'administration, en personnel, professeurs, administratifs, personnel d'entretien et de direction, en fonctionnement, en chauffage, etc. Sans compter les locaux, souvent lorgnés par d'autres occupants potentiels et bons payeurs. Le mot est lâché: ces petites structures de 200 à 400 élèves ne seraient pas "rentables", comme si l'on pouvait mesurer en termes de retour sur investissement le présent et l'avenir de nombreux jeunes de la classe ouvrière!

À la rentrée de septembre 2004, un certain nombre de sections ont été fermées, sous prétexte de baisse des effectifs. Résultat, 800 élèves sont restés parfois plus d'un mois sans affectation, faute de places, tandis que de nombreuses classes, en particulier dans les sections qui préparent aux professions du tertiaire, sont surchargées. À présent, c'est la fermeture d'un certain nombre de ces établissements que le rectorat de Paris commence à mettre en oeuvre, en prévoyant la possibilité de transférer certaines de leurs sections dans d'autres arrondissements parisiens ou même en banlieue.

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