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- Lutte ouvrière n°1898
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Lycée professionnel Barrault (Paris 13e) : Non à la fermeture !
A l'heure où le gouvernement parle de favoriser l'enseignement professionnel et d'offrir à tous les élèves des possibilités d'avoir des diplômes, la fermeture de quatre lycées professionnels (LP) de Paris est prévue dès la rentrée de septembre 2005. Pour les élèves qui viennent de commencer un BEP ou un bac professionnel il y a trois mois, cela veut dire qu'ils ne pourront pas finir leur diplôme dans leur lycée. Par exemple, on propose aux élèves du LP Barrault dans le 13ème arrondissement des places dans des LP de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, à une heure et demie en transports en commun, ou dans le 12e arrondissement selon les filières. Le prétexte de ce transfert est de laisser les locaux à un autre LP, qui lui-même serait obligé de déménager car ses locaux appartiennent à la municipalité qui veut les récupérer.
Hypocritement, l'Éducation nationale parle de transfert, mais dans les faits c'est bien de fermetures de lycées qu'il s'agit. Pour l'instant, on parle de quatre LP concernés mais, d'ici 2006, une quinzaine de LP dispensant pour la plupart des formations industrielles le seraient.
Un des prétextes avancés est que ces lycées sont trop petits -moins de 200 élèves- et donc "non rentables". Pour les autorités, le seul argument est financier! Pourtant, ce sont de meilleures conditions d'enseignement et plus d'encadrement pour les élèves. Mais ce n'est pas la logique du rectorat, au contraire. Et c'est en ajoutant avec le plus grand mépris que les diplômes ne sont pas éternels.
Mais nous ne sommes pas décidés à nous laisser faire. Jeudi 9 décembre, nous sommes allés à plus de 200, élèves de trois des LP concernés, parents d'élèves et professeurs, au rectorat de Paris, où toutes nos craintes ont été confirmées. Mardi 14 nous avons manifesté un peu plus nombreux devant le ministère. Et mercredi 15décembre, nous étions au Conseil régional. Nous refusons que des sections et a fortiori des lycées soient fermés; les élèves de Paris doivent pouvoir y suivre des formations professionnelles industrielles.