LP Arthur-Rimbaud - La Courneuve (Seine-Saint-Denis) : Vacataire rime avec galère15/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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LP Arthur-Rimbaud - La Courneuve (Seine-Saint-Denis) : Vacataire rime avec galère

Au lycée professionnel Arthur-Rimbaud, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), deux enseignantes ont été embauchées en tant que vacataires, l'une en arts appliqués, l'autre en STMS (sciences et techniques médico-sociales), enseignements spécialisés pour lesquels les candidats sont rares.

Il a déjà fallu attendre courant octobre pour qu'elles soient nommées, alors que les postes étaient vacants depuis la rentrée et, comme elles ont une vacation de 200 heures d'enseignement, leur contrat prendra fin courant janvier. À la 201e heure de cours en effet, l'Éducation nationale est obligée de leur donner le statut de contractuel, un peu moins précaire que celui de vacataire. Or, toute à sa politique de restrictions budgétaires, l'Éducation nationale multiplie les emplois de vacataires pour ne pas avoir à embaucher, même sur une année scolaire complète.

Ce système conduit à des aberrations dans la nomination des enseignants. Dans le meilleur des cas, les élèves du lycée auront trois professeurs qui se succéderont dans ces matières, tandis que les collègues seront affectées sur trois établissements différents! Pour un établissement situé en ZEP, où le suivi des élèves est important, ce n'est pas la situation rêvée. Mais plus vraisemblablement, on risque de voir des classes sans professeurs un certain temps, voire le reste de l'année, tandis que les enseignantes seront au chômage.

À cela il faut ajouter que les matières qu'elles enseignent font l'objet d'un contrôle en cours de formation, c'est-à-dire que les notes obtenues par les élèves comptent pour leur examen, BEP ou bac pro. Quant aux collègues, elles attendent leur paie depuis la rentrée, sans avoir reçu la moindre avance. On leur promet qu'elles toucheront quelque chose fin janvier... après la fin de leur contrat!

Le personnel du lycée, les élèves et leurs familles se mobilisent pour que ces enseignantes restent sur leur poste, avec un statut moins précaire.

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