Parmi les arguments avancés par les politiciens français pour refuser ou reporter sine die l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, revient la non-reconnaissance par le gouvernement turc du génocide arménien de 1915.

Du printemps 1915 à l'automne 1916, plus d'un million d'Arméniens, soit les deux tiers de cette population, furent massacrés, et jamais l'État turc n'a reconnu sa responsabilité dans ce massacre.

Mais que le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier appelle la Turquie à "faire son devoir de mémoire" et évoque la "demande" qu'il fera "d'une reconnaissance de la tragédie", est pour le moins mal venu de la part de ce représentant de l'impérialisme français, responsable de massacres coloniaux qui ont fait des millions de morts, en Afrique, à Madagascar, en Indochine et en l'Algérie.