Thomson - Rennes et Brest : Contre les suppressions de postes09/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1897.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson - Rennes et Brest : Contre les suppressions de postes

Plus d'une centaine de salariés du centre Thomson de Brest sont venus rejoindre leurs collègues de Rennes, lundi 6 décembre, pour manifester ensemble contre le projet de suppression de 86 emplois à Brest. La direction prévoit de fermer tout le secteur production et de ne conserver que 45 emplois dans une toute petite structure, ce qui augure bien mal de son avenir.

Tout cela s'inscrit dans un vaste plan de restructuration que Thomson met en place, visant à vider les usines progressivement pour les fermer ensuite. Plusieurs usines, qui fabriquent des éléments pour tubes cathodiques, sont menacées de fermeture en Bourgogne. L'usine d'Angers, qui fabrique des téléviseurs, voit régulièrement ses effectifs diminuer, avec récemment les transferts de 160 travailleurs dans une nouvelle société, où Thomson a une participation minoritaire.

Et à Rennes, les salariés ne se sentent pas protégés parce que la direction a choisi d'y transférer une partie de la production de Brest. Chacun sait qu'elle cherche à diviser les secteurs de Brest et de Rennes, mais que l'avenir de la production à Rennes n'est pas assuré.

La manifestation avait donc lieu à Rennes le jour où la direction commençait la mise en oeuvre de son plan. Dès 7h30, nous étions une centaine, Rennais et Brestois ensemble, à distribuer un tract aux collègues qui arrivaient et à engager la discussion. Nos collègues brestois ont ainsi pu s'adresser aux ingénieurs des labos qui sont nombreux à Rennes (environ 600). D'ailleurs, en 2003, quatre cents d'entre eux avaient été confrontés à un plan d'une trentaine de licenciements qui, finalement, a été mis en échec.

À 9heures, l'ensemble du secteur production de Rennes a quitté les ateliers et s'est rassemblé devant les grilles avec nos collègues brestois, partant ensuite en cortège vers les labos. Mais la direction, ayant peur de la contagion, avait fait fermer les portes, interdisant tout passage. Tant pis pour elle car, pendant ce temps, une assemblée générale avait lieu du côté labos, rassemblant près de cent personnes.

Ensuite, nous avons été trois cents à descendre manifester en ville pour affirmer notre volonté de nous opposer ensemble aux projets de licenciements. Tout cela dans une ambiance dynamique qui a regonflé tout le monde.

La journée était donc réussie et l'idée fait son chemin que, si certains d'entre nous sont attaqués, que ce soit en production ou dans les labos, à Rennes, à Brest ou ailleurs, c'est nous tous qui sommes attaqués. Si nous voulons faire reculer la direction et ses projets de licenciements, c'est dans ce sens qu'il faudra agir.

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