Les USA et l'Irak : Rumsfeld avoue, persiste et signe09/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1897.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Les USA et l'Irak : Rumsfeld avoue, persiste et signe

Interviewé par la chaîne Foxnews, le ministre américain de la Défense, Donald Rumsfeld, a admis que le gouvernement dont il fait partie s'était trompé en Irak, tant sur la présence des fameuses armes de destruction massive que sur la vigueur de la résistance auxquelles les troupes d'occupation doivent faire face depuis des mois.

Rumsfeld a donc reconnu avoir eu tout faux à la fois sur les causes - ou plutôt les prétextes - de la guerre, et sur ses conséquences. Difficile de faire plus mal. Mais la raison étant toujours au plus fort, cet aveu n'a pas empêché Rumsfeld de justifier le maintien des troupes américaines en Irak, estimant que la situation serait stabilisée dans deux ans. Une prédiction gratuite. Et quand un ministre de Bush parle de stabilisation, on pense au pire!

En attendant, et bien que les troupes américaines se soient vantées d'avoir remporté la "bataille de Fallouja" au prix de milliers de morts civils, la "stabilisation" dont se flatte Rumsfeld n'existe que dans son discours. Le harcèlement des troupes américaines et de ceux qui se rangent à leurs côtés continue au point que les autorités américaines ont interdit à leurs propres diplomates d'emprunter la route qui mène à l'aéroport de Bagdad.

L'intervention américaine, par le chaos qu'elle a provoqué, par les bombardements, les tirs, les rafles et les tortures, n'est pas à même de stabiliser la situation. Et si elle y réussissait, il faudrait craindre que ce soit une paix de cimetières sous la botte d'un nouveau dictateur, à l'image d'un Saddam Hussein.

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