Juppé : Une mansuétude qui frise la complicité09/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1897.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Juppé : Une mansuétude qui frise la complicité

Le tribunal de Nanterre avait, dans un premier jugement, condamné Juppé à dix ans d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris, qui mettait en évidence un financement illégal du RPR. Il payait à la place de son patron Chirac, responsable en chef de cette situation, mais intouchable puisque bénéficiant de l'immunité présidentielle.

La cour d'appel de Versailles vient de réduire cette peine. Alors que le procureur demandait deux ans d'inéligibilité, les juges ont estimé qu'un an suffisait, condamnation bien calculée puisqu'elle permet à Juppé de préparer à brève échéance son retour sur la scène politique, en concurrence avec le fringant Sarkozy, dont les "amis" politiques ne voient pas tous l'ascension d'un bon oeil.

On dit de la justice parfois qu'elle est aveugle, mais qu'elle est la même pour tous. En tout cas, elle sait parfois bien ajuster ses sentences aux échéances politiques. En toute indépendance, cela va sans dire! Dans l'entourage du gouvernement, qui avait tant pleuré sur le sort de Juppé après le premier procès, on se contente de dire "qu'une décision de justice, cela ne se commente pas". Ben voyons!

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