Gastronomie : Émincé de droit du travail avec sa cassolette de profits09/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1897.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gastronomie : Émincé de droit du travail avec sa cassolette de profits

Le restaurateur Marc Veyrat, à Chamonix, a licencié une lingère pour inaptitude après quarante ans de travail. Usée, elle n'arrivait plus à faire les 60 heures et plus par semaine que son patron exigeait d'elle, en ne lui en payant que 43... Le tribunal des prud'hommes, puis la cour d'appel, ont condamné le restaurateur à payer 250000 euros, arriérés de salaires et dommages et intérêts confondus. Mais celui-ci a fait un recours en cassation. Ce restaurateur prétendra-t-il qu'il payait mal ses employés afin de rester "concurrentiel"? Evidemment, quand on propose comme il le fait des menus à 270 et 360 euros, la chambre pour la nuit de 450 à 700euros (tarifs d'aujourd'hui), la marge est serrée! En calculant bien, avec son salaire du mois, la lingère aurait tout juste pu dîner et dormir... un soir sur son lieu de travail.

Il est vrai que tout cela se passait avant que le gouvernement Raffarin ne donne des subventions aux restaurateurs pour que, les pauvres, ils puissent payer leur personnel...

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