Toulouse : Un recul imposé à AZF02/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1896.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Toulouse : Un recul imposé à AZF

Lundi 22 novembre, réunis en assemblée générale, les 108 copropriétaires du bâtiment B de la cité du Parc à Toulouse ont accepté les dernières propositions de Total concernant le règlement du sinistre AZF. La mairie avait interdit d'habitation ce bâtiment B le jour même de l'explosion de l'usine AZF, le 21 septembre 2001, il y a plus de trois ans.

Total a finalement accepté de financer totalement la mise en sécurité et la destruction de ce bâtiment B, et a proposé un chèque de 72500 euros pour compenser la perte définitive d'un T4. C'est à comparer avec la première proposition, qui se montait à 33500 euros, montant qu'il fallait diminuer alors du coût de la démolition!

Il a donc fallu attendre plus de trois ans pour qu'enfin Total fasse des propositions acceptables. Et il faudra attendre encore un peu pour que les sinistrés touchent en partie leur dû. Certes les 72500 euros seront insuffisants pour acquérir un bien équivalant à celui qui a été perdu, mais il y a un tel écart par rapport aux premières propositions que les sinistrés s'en sortent la tête haute, contents à juste titre, fiers d'avoir fait reculer Total.

Nombreux pourtant étaient ceux qui n'attendaient plus rien devant les tergiversations des pouvoirs publics et de Total. Beaucoup étaient définitivement convaincus que leurs droits ne seraient jamais reconnus, que leurs adversaires étaient trop forts. Un petit noyau d'habitants ne se résolvaient pas à baisser les bras devant tant d'injustice. Il y a deux mois, pour le troisième anniversaire de l'explosion, ils ont déployé sur leur bâtiment inhabité une banderole de dix mètres sur vingt affirmant: "Trois ans après AZF, ici, rien n'est réglé". L'image a été largement relayée par les médias, et Total a avoué qu'il se serait bien passé de toute cette publicité.

Au-delà de la cité du Parc, cette conclusion pour les propriétaires habitant le bâtiment B est une grande joie pour tous les sinistrés AZF, et est interprétée unanimement comme une victoire. Au-delà de ce bâtiment, il ne faudrait pourtant pas croire que tout est réglé, en particulier pour tous ceux qui continuent à habiter la cité du Parc, dans les trois autres bâtiments. Les travaux sont toujours en panne depuis un an, et des familles continuent à vivre sans persiennes.

Mais au moins, voilà un sérieux encouragement pour ceux qui ont choisi le chemin de la lutte.

Partager