- Accueil
- Lutte ouvrière n°1896
- Rhodia (Saint-Fons) : Les travailleurs se rappellent au bon souvenir du patron
Dans les entreprises
Rhodia (Saint-Fons) : Les travailleurs se rappellent au bon souvenir du patron
Café, sandwiches et vin chaud pour se réchauffer: l'ambiance était chaleureuse le jeudi 25 novembre au rassemblement des salariés de Rhodia devant le site de Rhodia Organique de Saint-Fons, en banlieue lyonnaise. Pour la quatrième fois en douze mois, à l'appel des organisations syndicales, les salariés étaient appelés à des mouvements de débrayage au niveau du groupe. Sur les quatre usines de Saint-Fons, les débrayages ont bien marché et ce sont près de 300 personnes, rejointes par des travailleurs venant de Valence et de Roussillon, qui après les prises de parole ont manifesté jusqu'à l'antenne emplois mise en place par la direction après l'annonce de plus de mille suppressions de postes en France.
Avant même que les suppressions de postes dans les services administratifs ne se terminent, sont annoncés d'autres plans de fermeture d'ateliers ou de réorganisation dans les secteurs industriels. La direction du groupe Rhodia consacre 60% des résultats de la société à rembourser des prêteurs d'argent, après ses emprunts à des taux usuraires de plus de 11%. Prétextant que le groupe est étranglé, elle tente d'imposer partout des politiques d'économies drastiques par le blocage des augmentations générales, des suppressions de postes dans les ateliers alors que la production augmente, des délocalisations de productions non stratégiques et l'externalisation de certains services.
C'est cette politique d'économies aux dépens des emplois et des conditions de travail que les salariés refusent. Que les résultats soient bons ou mauvais, c'est toujours au personnel que la direction demande des sacrifices. Depuis des mois elle a dû compter sur la résistance du personnel et elle n'a pas pu licencier massivement dans les services administratifs, comme elle en avait l'intention au départ. Cette fois encore elle devra compter sur les travailleurs des ateliers, qui ne sont pas prêts à se faire tondre comme des moutons.