Le 4 novembre, à l'hôpital de Calais, le personnel a exprimé son ras-le-bol au cours d'une assemblée générale, appelée par la CGT, qui a réuni jusqu'à 180 agents sur 1300.

Les conditions de travail ne cessent de se dégrader, surtout depuis que la direction a décidé de geler 100 mensualités de remplacements pour pouvoir récupérer 300000 euros sur le budget. Ces mensualités correspondent aux remplacements des personnels en RTT, en congés annuels ou en arrêt-maladie.

Les conséquences ont été immédiates: le sous-effectif, et donc les risques pour les malades, un rythme de travail plus soutenu, et donc de la fatigue pour le personnel, en particulier parce qu'il est devenu de plus en plus difficile de prendre ses congés.

D'ailleurs, il y a eu dans plusieurs services des mobilisations pour obtenir des postes supplémentaires: aux urgences, en psychiatrie, à l'étage administratif. Au service de réanimation, le personnel comprend trente agents pour dix lits. Mobilisé depuis la mi-octobre, en grève mais réquisitionné, il a obtenu au bout d'un mois l'embauche d'une aide-soignante en plus du remplacement d'une infirmière en congé maternité et des mensualités de remplacements nécessaires à la prise des congés.

À l'assemblée générale, nous étions de tous les services de médecine aussi bien que des services administratifs et techniques. Nous avons voté à l'unanimité une motion revendiquant l'embauche de personnel: 300000 euros pour 100 mensualités de remplacements et des embauches sur tous les postes vacants. Nous revendiquions aussi un engagement sur la construction, actuellement gelée, du nouvel hôpital. Puis c'est aussi nombreux que nous sommes descendus dans le couloir de la direction pour remettre la motion au directeur qui s'est montré moins arrogant que d'habitude.

La mobilisation devra continuer et s'amplifier pour faire face aux économies sur le personnel voulues par la direction.