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- Lutte ouvrière n°1895
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Caisses d’Allocations Familiales (Région parisienne) : Un accueil à deux vitesses
Les spectateurs des journaux télévisés ont pu voir les rapatriés français de Côte-d'Ivoire débarquer à Roissy. Le préfet de Seine-Saint-Denis a organisé une plate-forme d'accueil à laquelle ont participé des agents de la préfecture, de l'Éducation nationale ainsi que des principaux organismes de protection sociale (Sécu, Cramif, Caisses d'allocations familiales).
Pour ce qui est des allocations familiales, c'est la CAF de Seine-Saint-Denis qui a assuré le premier accueil en donnant des conseils d'orientation et des renseignements sur leurs droits à ceux qui arrivaient à leur descente d'avion et en les aidant à remplir leur dossier sur le champ. Des agents de la CAF de la Seine-Saint-Denis ont été mobilisés (sur la base de volontariat avec une forte pression), y compris de nuit et le 11 novembre. Les autres CAF de la région parisienne devaient être sollicitées sur la base du volontariat Mais cela n'a pas été nécessaire car il n'y avait plus de vols en provenance d'Abidjan.
C'est la première fois qu'une telle mobilisation a eu lieu. Alors tant mieux pour les rapatriés qui ont pu en bénéficier, même si, d'après ce que l'on a pu en voir aux informations, ils ne semblaient pas, pour la plupart, démunis de ressources: petits patrons partis faire fortune, grands et petits cadres, restaurateurs, propriétaires de boutiques et de discothèques, dont beaucoup doivent avoir des comptes bancaires bien remplis en France.
Alors on aimerait bien que le gouvernement fasse preuve d'autant de sollicitude quand il s'agit de rapatriés sans ressources, comme cela s'est passé à la fin des années 1990 avec le retour de familles françaises d'origine algérienne fuyant les massacres islamistes. Pour eux, les différentes administrations ne se sont pas déplacées à Roissy. Les seules mesures prises par les CAF étaient de constituer des dossiers RMI. Et pour l'hébergement, ceux qui ne pouvaient pas se loger dans leur famille se voyaient proposer des petits hôtels à plus de 300 euros de loyer par mois, même si l'allocation logement diminuait la facture.
Quant aux réfugiés qui ne sont pas de nationalité française, en guise de comité d'accueil, ils connaissent plutôt les centres de rétention...