Irak - Etats-Unis : Chiens de guerre, terroristes en uniforme18/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1894.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak - Etats-Unis : Chiens de guerre, terroristes en uniforme

Washington n'a pas manqué de donner toute la publicité voulue, relayée par des médias complaisants, aux corps mutilés, salles de torture et autres lieux de détention d'otages que les marines auraient trouvés à Fallouja. Ainsi serait justifié le massacre auquel ceux-ci ont procédé.

De telles allégations sont invérifiables, bien sûr, même si elles ne sont pas invraisemblables, s'agissant des groupes intégristes qui constituent une bonne part de ce que l'on appelle la résistance. Car les méthodes terroristes de ces groupes indiquent le même mépris pour la vie des Irakiens, dont ils prétendent représenter les intérêts, que pour celle des soldats ou techniciens étrangers, auxquels ils s'en prennent au lieu de chercher à s'en faire des alliés.

Mais que dire des forces américaines telles qu'on a pu les voir à l'oeuvre à Fallouja, sous couvert de combattre ce même terrorisme?

On a pu voir ces images télévisées que la censure militaire a laissé passer par mégarde, montrant un marine abattant de sang froid un homme désarmé, avec pour tout commentaire "Fini pour lui". Ce soldat a été suspendu et sera jugé, a déclaré le Pentagone. Mais combien d'autres exécutions sommaires ont lieu, parce que la machine militaire, à force de pourrir ses rouages, en arrive à fabriquer en série des "rambos" pour qui les seuls "bons" Irakiens sont des Irakiens morts? Y compris lorsqu'il s'agit de familles tentant de fuir les zones de combat en traversant l'Euphrate à la nage, et qu'on abat à la mitrailleuse du haut d'un hélicoptère, ainsi que l'a rapporté un journaliste d'agence?

L'exemple, il est vrai, vient du plus haut de la hiérarchie, depuis les dirigeants politiques qui ordonnent des bombardements urbains, par définition aveugles, jusqu'au commandant des marines à Fallouja qui refuse aux convois humanitaires de vivres et de médicaments le droit de rentrer dans la ville. Pour lui, les habitants qui ont survécu aux bombes et aux balles peuvent bien crever de faim ou de maladie!

Les chiens de guerre de l'impérialisme n'ont d'autre rôle que de terroriser les populations pauvres. La seule différence avec le "terrorisme" qu'ils prétendent combattre, c'est qu'eux portent l'uniforme des grandes puissances et en utilisent les moyens militaires.

Partager