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Côte-d'Ivoire : L'ONU apporte sa caution à Chirac
Chirac s'est félicité que la résolution présentée par la France, et qui propose un embargo immédiat sur les ventes d'armes en Côte-d'Ivoire, ait été adoptée à l'unanimité des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU.
Certes, par ce vote, l'ONU apporte sa caution à la politique que mène le gouvernement français en Côte-d'Ivoire. Mais, et contrairement à ce que voudrait nous faire croire Chirac, cette prise de position n'est nullement le gage d'un retour prochain à la paix dans ce pays. Pas plus qu'elle n'imposera la reprise des négociations entre les deux camps qui s'affrontent, celui du président Gbagbo et celui des militaires rebelles.
Quant à cet embargo, il ne concerne que l'armement des rebelles et des soldats de Gbagbo, pas celui des troupes françaises déployées dans le pays. Or en Côte-d'Ivoire, comme dans tout ce qu'il considère comme son pré carré africain, l'impérialisme français n'est ni neutre ni pacifique. Fidèle à son passé de colonisateur, il défend les intérêts des groupes financiers et industriels français qui s'y sont implantés, en soutenant bien des dictateurs et en faisant intervenir ses armées dès qu'il le juge nécessaire.
Quant au fait que l'ONU s'aligne sur les choix politiques des dirigeants français, cela n'est guère surprenant. Depuis sa création en 1945, cet organisme a toujours couvert, ouvertement ou implicitement, tous les forfaits des puissances impérialistes contre les peuples.