Vatech-JST (Lyon) : Après les licenciements, les heures supplémentaires!10/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1893.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vatech-JST (Lyon) : Après les licenciements, les heures supplémentaires!

Après avoir supprimé 108 emplois en juillet, la direction de Vatech-JST à Lyon veut faire travailler les compagnons tous les samedis en deux équipes et les jours fériés en trois équipes, jusqu'à la fin de l'année.

Au début de l'année, la direction de cette usine de fabrication de gros transformateurs avait engagé la procédure pour réduire les effectifs d'un quart sous prétexte d'une forte baisse de la charge de travail. C'est ainsi que nous ne sommes plus que 300 salariés. Et même si la majorité des licenciés ont pu partir en pré-retraite amiante ou aux Assedic en attendant la préretraite, il reste près de vingt travailleurs licenciés sans autre solution qu'un cabinet de reclassement qui, pendant neuf mois, doit tenter de leur retrouver un emploi. Sans compter une demi-douzaine de compagnons, reclassés temporairement dans l'usine grenobloise du groupe Vatech, en attendant eux aussi leur licenciement.

Mais le comble, c'est que la soi-disant sous-charge est devenue sur-charge. Et cela au moins jusqu'en fin d'année car il faut reconstruire pour le Brésil une série de gros transformateurs qui n'ont jamais fonctionné. Ce travail était évidemment prévu depuis plusieurs mois, mais la direction explique que des problèmes techniques d'approvisionnement ont retardé la fabrication. Il faudrait donc maintenant, avec l'effectif réduit que compte désormais l'usine, mettre les bouchées doubles et travailler les samedis et les jours fériés "pour tenir les délais".

La vingtaine de compagnons qui restent dans l'atelier de montage, et qui sont donc directement concernés par ces dispositions, sont scandalisés et ne sont pas du tout volontaires pour le travail dans ces conditions, à des horaires aussi exceptionnels. Du coup, plusieurs réunions ont dû être organisées par les cadres et les directeurs pour essayer de motiver les travailleurs en leur disant que c'est la survie de l'entreprise qui est en jeu. Mais ce chantage n'a pas été suffisant pour convaincre, au contraire même, vu la grossièreté du stratagème.

Finalement, et en désespoir de cause, la maîtrise a procédé à un tirage au sort pour établir la liste du travail obligatoire. Mais il n'est vraiment pas sûr que les réveils vont bien fonctionner, aux alentours de 4heures, les matins de jours fériés.

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