Renault-Flins (Yvelines) : - Une tentative de licenciement déjouée10/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1893.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Flins (Yvelines) : - Une tentative de licenciement déjouée

Vendredi 5 novembre, à l'usine Renault de Flins, dans un secteur du Montage, la maîtrise était prête à entamer une procédure de licenciement contre un travailleur immigré, sur la chaîne depuis 32 ans.

Ce dernier éprouvait beaucoup de difficultés à tenir un poste, de plus en plus pénible depuis quelque temps du fait de l'accroissement de la charge de travail.

Son chef l'avait convoqué dans le bureau et voulait lui faire signer un papier officiel mentionnant "refus de travail [...] M. X est depuis le 18 octobre payé sans rien faire [...] Non respect du règlement intérieur". Trois motifs potentiels de licenciement! Ce travailleur ne sachant pas lire, la manoeuvre était grossière.

Les travailleurs du secteur furent outrés devant l'attitude de la maîtrise. Dès 5heures, une petite dizaine d'entre eux décidèrent de ne pas démarrer le travail et exigèrent que la maîtrise déchire le papier. Le chef, surpris par cette réaction, sentit le vent et accepta immédiatement de le mettre à la poubelle. Cependant, le travail commencé, les ouvriers attendaient encore des chefs qu'ils viennent pendant la pause s'expliquer et s'excuser publiquement. La maîtrise n'alla pas jusque-là, mais elle dut s'engager à trouver, en accord avec le médecin du travail, un poste plus ou moins aménagé correspondant aux capacités physiques du travailleur concerné. Un débrayage d'une heure fut tout de même nécessaire pour parvenir à ce résultat!

Depuis le retour des congés d'été, ces conditions de travail insupportables ont entraîné, dans d'autres secteurs du Montage, quatre débrayages rassemblant plusieurs dizaines de personnes. Qu'on soit jeune ou ancien, nouveau ou non sur la chaîne, pour Renault cela ne fait aucune différence et une seule chose compte, la productivité. Eh bien, pour nous, c'est notre santé avant tout.

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