Carrefour-Le Merlan (Marseille) : Un militant syndical menacé de licenciement10/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1893.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour-Le Merlan (Marseille) : Un militant syndical menacé de licenciement

Mohamed Bedhouche, responsable syndical CGT du magasin Carrefour-Le Merlan à Marseille, est passé lundi 8 novembre devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence après avoir été emprisonné pendant deux semaines. Une cinquantaine de militants syndicaux et politiques, d'employés de Carrefour étaient présents devant le tribunal afin de soutenir leur camarade.

Mohamed Bedhouche avait été accusé de subornation de témoin alors qu'il ne demandait à un vigile que de dire la vérité. En tant que responsable syndical, il défendait un salarié licencié parce qu'il était accusé du vol d'une plaquette de surgelé détériorée et vendue au personnel à un prix cassé. Cette pratique semblait être admise jusqu'à ce moment par la direction de ce magasin. Mais cette fois, le vigile, en emploi précaire, était allé déposer plainte encadré de deux responsables du magasin!

Le jugement du tribunal concernant l'appel de Mohamed Bedhouche devrait être rendu le 4 janvier. De lui dépend le maintien à son travail ou son licenciement immédiat. En effet, il travaille dans la sécurité du magasin et la moindre condamnation autoriserait la préfecture à lui retirer l'agrément, ce qui entraînerait son licenciement immédiat.

La direction locale de Carrefour veut se débarrasser d'un militant. Pour l'instant, l'inspection du Travail s'oppose fermement à ce licenciement et a relevé de nombreuses grossièretés de langage du directeur. Se plaignant d'un militant syndical de Carrefour Claira à Perpignan, dont il a été également directeur, il aurait aussi dit qu'il y avait "un gros" qui l'embêtait à Claira et qu'à Marseille aussi il était embêté par "un gros".

Un comité de soutien a été constitué. Si le jugement allait contre ce travailleur ayant défendu un de ses camarades, ce serait la porte ouverte à n'importe quel patron voulant se débarrasser des empêcheurs de licencier sous n'importe quel prétexte.

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