Projet de loi sur les licenciements économiques : Le Medef parle haut et fort, silence des confédérations syndicales27/10/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1891.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Projet de loi sur les licenciements économiques : Le Medef parle haut et fort, silence des confédérations syndicales

Mercredi 27 octobre, le Sénat a commencé l'examen du projet de loi du gouvernement, qui a pour but d'alléger encore les procédures de licenciements économiques et de faciliter la remise en cause des contrats de travail existants.

Or, depuis que le gouvernement a adopté ce projet au Conseil des ministres le 20 octobre, annonçant sa volonté de le faire adopter en urgence par les assemblées parlementaires, les seuls qui s'activent sont les représentants du Medef. Que le patronat en veuille toujours plus, c'est après tout dans l'ordre des choses. Pour lui, l'idéal serait de pouvoir agir à sa guise, sans aucune contrainte, ni légale, ni réglementaire, sans avoir même à s'embarrasser d'aucun décorum légal.

Face aux déclarations de Seillière, on n'entend que le silence des confédérations syndicales. Que la CFDT et la CFTC se taisent, elles qui ont tenu à féliciter le gouvernement dès le 18 octobre de son projet de remise en cause des quelques protections des salariés, quoi de plus normal. Mais la CGT en fait autant.

Après avoir déclaré que «la CGT n'allait pas rester sans réagir» face à la volonté du gouvernement de remettre en cause une partie des droits de salariés en matière de licenciement économique, celle-ci a finalement décidé le 21 octobre, à l'issue de son comité confédéral, convoqué à ce sujet, de... ne rien décider. Pardon! Elle a tout de même prévu «d'alerter les parlementaires» et un grand forum à... la mi-novembre.

Pourtant, spontanément, malgré le peu de publicité faite à cette offensive gouvernementale, des réactions s'étaient fait entendre parmi les salariés et parmi les syndiqués.

Quelles que soient les mauvaises raisons du silence des dirigeants confédéraux, il ressemble fort à une compromission, pour ne pas dire à une capitulation. Mais l'attitude des sommets des syndicats ne les engage qu'eux-mêmes, et pas les travailleurs.

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