Transports parisiens : Parcimonieuse charité13/10/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1889.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Transports parisiens : Parcimonieuse charité

Le syndicat des transports d'Île-de-France (STIF), qui a pour responsabilité d'assurer la gestion des transports publics de la région parisienne et qui regroupe entre autres des représentants de l'État, de la Région, des huit départements de l'Île-de-France, projette de mettre à la disposition des plus démunis une carte de transport qui leur permettra de voyager à demi-tarif. Il faut, pour y avoir droit, être considéré comme "démuni", autrement dit être bénéficiaire, si l'on ose dire, de la couverture-maladie-universelle complémentaire (CMUC) ou de la couverture médicale d'État. Pour cela, il faut disposer de revenus ne dépassant pas 576,13 euros par mois. Moins que rien donc. Et pourtant ils sont 750000 dans la région parisienne à être dans cette situation!

Cette mesure est la mise en oeuvre d'une loi dite de "solidarité et renouvellement urbain" votée en 2000, il y a quatre ans. À petite vitesse donc! L'objectif de cette loi était de faciliter aux chômeurs la recherche d'un travail. Encore faudrait-il qu'il y en ait! Les autorités prévoient d'ailleurs que seuls 30000 à 50000 des ayants droit feront les démarches pour obtenir cette carte de réduction, qui représente tout de même un cinquième de ce que touchent au maximum ceux qui peuvent la solliciter.

Ne serait-il pas plus juste, et sans doute plus efficace d'accorder tout bonnement la gratuité? Trop cher, disent les autorités. Moins cher sans doute que ne coûte le renouvellement incessant des tourniquets destinés à assurer le contrôle des titres de transport. Mais ces machines infernales ont un avantage: celui d'assurer à leur fabricant un marché confortable.

Partager