La visite de Chirac en Chine : Un vrai représentant multicartes13/10/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1889.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La visite de Chirac en Chine : Un vrai représentant multicartes

Si Paris valait bien une messe, le régime de Pékin et ses milliards d'euros de contrats méritent bien une petite bénédiction chiraquienne.

Oubliées, les envolées sur le respect des Droits de l'homme. Car les discours sur la démocratie sont une chose, le sens des affaires en est une autre.

Ce sont tout de même quatre milliards d'euros de contrats qui ont été signés. Alstom s'y taille la part du lion, et Airbus, même chagriné de n'avoir pu placer son A-380, a tout de même fourgué six A-319. Au total: "Nous n'avions jamais signé autant de contrats au cours d'une visite", a pu se féliciter ce représentant multicartes de la France.

Il reste tout de même un domaine dans lequel les exportateurs français devront continuer à piaffer quelque temps: c'est celui des ventes d'armes. Un embargo frappe en effet la Chine depuis le massacre de la place Tienanmen, qui prive les marchands d'armes d'un débouché alléchant. Qu'à cela ne tienne, Chirac a tenu à pourfendre cette survivance: "Cet embargo n'a aucune justification (...) C'est une mesure de circonstance purement et simplement hostile à l'égard de la Chine!"... et à l'égard de Thalès, Dassault et consorts, aurait-il pu ajouter.

Comme à chaque visite d'État, on a donc pu voir le chef de l'impérialisme français chanter les louanges d'une dictature, tout en rêvant de lui vendre les joujoux les plus coûteux et les plus dangereux possibles. Bref, toutes choses que l'on désigne sous la noble étiquette de "diplomatie internationale".

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