À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, en septembre, La Poste a restructuré le service de distribution du courrier.

Avec cette restructuration de la distribution, sept tournées ont disparu sur soixante-et-onze. Bien entendu, le volume de courrier, lui, n'a pas changé.

La direction en a profité pour chambouler en même temps le rythme hebdomadaire des cycles de travail des facteurs. Jusqu'ici, ceux-ci étaient en repos un samedi sur deux. Maintenant, ils travaillent quatre semaines six jours sur sept, suivies de trois jours de repos (lundi, mardi et mercredi). Puis ce sont de nouveau quatre semaines à six jours suivies de jeudi, vendredi et samedi en repos. Il faut donc attendre deux mois pour avoir un week-end complet avec un samedi et dimanche.

Avec le rallongement des tournées, les facteurs ont bien du mal à terminer leur distribution dans le temps prévu. Des tournées qui se terminent après 15 heures ou 16 heures sont de plus en plus fréquentes et les heures supplémentaires ne sont pas payées, même si, en théorie, les facteurs sont toujours à 35 heures sur un cycle de huit semaines. Dans les faits, c'est un retour vers la semaine de 39 heures.

Le mécontentement monte chez l'ensemble des facteurs.