Etats-Unis : Kerry veut faire mieux que Bush en Irak !07/10/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1888.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Etats-Unis : Kerry veut faire mieux que Bush en Irak !

Jeudi 30 septembre s'est déroulé le premier des trois débats télévisés qui doivent opposer les deux principaux candidats de l'élection présidentielle américaine: le président républicain sortant, George Bush, et son challenger démocrate John Kerry.

Si on se fiait aux commentaires de la presse -mais il est plus prudent de s'en méfier! - on pourrait croire que ces débats médiatiques peuvent éclairer le choix des électeurs.

Mais l'important pour les journalistes américains, comme d'ailleurs pour ceux d'ici en période électorale, n'est pas tant ce que disent les candidats que la façon dont ils le disent.

Pour excuser par avance un échec de leur poulain, les Républicains avaient expliqué que son adversaire Kerry était le débatteur le plus éloquent ayant existé depuis... Cicéron, un avocat fameux de la Rome antique!

Selon les arbitres de ce match imaginaire, Cicéron-Kerry l'aurait donc emporté, mais pas tant par ce qu'il disait que parce que Bush n'aurait pas su rester impassible en entendant les arguments de son adversaire. La caméra, nous dit-on, aurait attrapé des mimiques et des expressions perçues comme la preuve que son adversaire avait fait mouche.

Quant à ceux qui se demanderaient quelle différence il y a entre les deux candidats, ils auront appris que Kerry ne reproche pas à son adversaire sa politique extérieure vis-à-vis du terrorisme ou vis-à-vis de l'Irak. Pour l'essentiel, il déclare qu'il aurait mené la même que Bush, mais évidemment en beaucoup mieux.

Car, selon Kerry, Bush n'est qu'un gribouille qui s'est engagé hâtivement dans la guerre d'Irak, qui n'a pas su réunir à cette occasion une grande coalition internationale autour de lui, qui a perdu de vue que l'objectif initial était non seulement d'en finir avec Ben Laden mais aussi de garder un oeil sur la Corée du Nord. Enfin, en se mettant à dos une partie de la communauté internationale, Bush n'arrive pas à partager avec ses partenaires européens les frais engagés en Irak. Tandis qu'avec Kerry, tout cela marcherait comme sur des roulettes!

Kerry a dit et redit qu'il a un plan pour les États-Unis actuellement embourbés en Irak. Mais il n'est pas plus question avec lui qu'avec Bush que les troupes américaines quittent l'Irak. Kerry dit et répète dans sa campagne: "Personne ne parle de partir, personne ne parle de renoncer ou de faiblir. Nous parlons de gagner et de faire le travail comme il faut!"

C'est dire qu'en admettant que Kerry l'emporte, il ne mènerait pas une politique extérieure très différente de celle que Bush. Et, pas plus dans un cas que dans l'autre, le peuple américain, et encore plus la population irakienne, n'ont rien de bon à attendre de cette élection.

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