Depuis le mercredi 22 septembre, 80% des salariés de l'emballage et expédition de l'usine Toray à Saint-Maurice-de-Beynost, près de Lyon , sont en grève.

Toray produit du film plastique, sous-traite l'emballage de sa production. La soixantaine de travailleurs employés par Géodis sont dans les mêmes ateliers que ceux de Toray avec souvent les mêmes horaires en 5x8.

Pour baisser ses coûts, la direction de Toray a fait appel début 2004 à une nouvelle société, GSF, spécialisée dans le ... nettoyage!

Les salariés de Géodis ont vu arriver leurs nouveaux patrons, qui ont voulu leur appliquer les méthodes musclées dont ils sont coutumiers: mutations, harcèlement, encadrement de choc. Aggravant le tout, depuis six mois les «erreurs» de paie se multiplient: salaires incomplets et en retard.

Ce qui a fait déborder le vase a été le projet d'imposer une polyvalence généralisée. Une cinquantaine de salariés a donc décidé la grève et s'installait devant l'usine.

GSF, avec la complicité de Toray, a tenté de briser cette grève en remplaçant les grévistes par des agents du nettoyage d'autres sites. Certains ont rebroussé chemin quand les grévistes leur ont expliqué le rôle qu'on attendait d'eux. Seuls les chefs ont accepté de jouer les briseurs de grève et tout le monde a pu voir qu'ils savent mieux aboyer que travailler.

Ces manoeuvres ont renforcé la détermination des grévistes, décidés à refuser ces méthodes. La grève a déjà permis de faire éclater au grand jour les magouilles et les méthodes scandaleuses de GSF.