RATP (région parisienne) : Grève aux dépôts d’Ivry et de Lebrun29/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1887.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP (région parisienne) : Grève aux dépôts d’Ivry et de Lebrun

Mercredi 22 septembre, il y a eu grève dans 2 des 24 dépôts de bus de la RATP, ceux d'Ivry (proche banlieue) et de la rue Lebrun (Paris - 14e arrondissement), où travaillent 650 conducteurs de bus (450 à Ivry et 200 à Lebrun). La grève a été suivie par plusieurs centaines de travailleurs, à 62% en moyenne dans les deux dépôts, à l'appel des syndicats.

Il s'agissait de protester contre le fait que le dépôt de la rue Lebrun est désormais une simple annexe du dépôt d'Ivry.

Cette fusion a amené la suppression de quatorze emplois administratifs de maîtrise et cadres à Lebrun, site maintenant géré par la direction du dépôt d'Ivry. C'est que cette fusion s'inscrit dans la politique de gains de productivité de 0,5% par an devant amener la suppression de 800 postes à la RATP en quatre ans.

Par ailleurs, la nouvelle organisation rend plus malaisé pour les agents de Lebrun le règlement des problèmes divers (gestion de l'emploi du temps et des services sur bus, vacances, etc.). Enfin elle aggrave les conditions de travail car les conducteurs de bus, surtout hors-ligne (c'est-à-dire ceux qui peuvent rouler sur toutes les lignes d'un dépôt) seront plus disponibles (on dit «flexibles»), devant travailler tantôt sur un site tantôt sur l'autre.

Auparavant, en effet, un conducteur de bus d'Ivry ou de Lebrun pouvait être détaché de son dépôt sur l'autre moyennant un temps de récupération de 52 minutes, correspondant à une compensation de l'éloignement des deux dépôts, ou bien le paiement de 12 euros supplémentaires.

Avec la fusion, le détachement sera payé 6,30 euros, sans temps de compensation.

Le jour de la grève, une assemblée générale a réuni les grévistes des deux dépôts, qui sont allés ensuite à une quarantaine voir la directrice du dépôt d'Ivry qui refusait de descendre leur parler. Ils ont eu affaire à l'arrogance de cette directrice, qui en retour s'est fait siffler et huer.

Mais puisque la direction maintient sa position, il a été décidé une nouvelle grève le 1er octobre, en prévoyant d'associer les dépôts de Créteil et Saint-Maur concernés par la prochaine fusion.

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Chaque jour, des bus restent inutilisés dans les dépôts, faute de personnel. Avec la fusion administrative Ivry-Lebrun, la direction tentera de boucher les trous en déplaçant les conducteurs tantôt à Ivry, tantôt à Lebrun, puisque ce sera moins cher.

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