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Leur société
ISF : Preuve qu’il y a de plus en plus de riches
Dans les rangs de l'UMP, certains parlementaires reprochent à Raffarin de n'avoir pas prévu, dans le budget 2005, une réforme de l'impôt sur la fortune (ISF). Ils réclament notamment une réévaluation des barèmes, arguant que, les plafonds étant gelés depuis 1997, le nombre d'assujettis à cet impôt ne cesse de croître. De 178900 en 1997, ils seraient passés à 299600 en 2003.
Depuis sa création en 1988 par le gouvernement Rocard, qui voulait ainsi couvrir le financement du RMI, cet impôt n'a cessé de s'attirer les foudres des classes aisées et de leurs représentants. Il ne concerne pourtant que moins de 1% des foyers fiscaux, ceux dont le patrimoine, exclusion faite de la valeur des entreprises, des capitaux investis dans les PME et des oeuvres d'art, dépasse 720000 euros. Quant aux taux, s'échelonnant de 0,5% à 1,8% pour ceux déclarant plus de 3,6 millions d'euros, ils sont loin d'étrangler les détenteurs de telles fortunes. D'ailleurs, l'ISF rapporte peu à l'État: environ 2,4 milliards d'euros, soit 0,8% de ses recettes.
Cela étant, le fait que l'ISF concerne plus de contribuables confirme ce que l'on savait déjà: alors que des millions de foyers sont de plus en plus pauvres, les patrons, les détenteurs de gros patrimoines immobiliers et les actionnaires, eux, sont de plus en plus riches... Et que, quoi qu'ils en disent, ce n'est pas le versement de l'ISF qui les appauvrit!