Le lundi 20 septembre, 100% des hôtesses du service d'accueil radiologique de l'hôpital Lyon-Sud (HCL) étaient en grève. Après des mois de service réduit dû à une absence de remplacements, la coupe a été pleine lorsqu'elles se sont retrouvées à trois au lieu de six. Elles n'ont alors plus supporté les conditions de travail qu'on leur impose, choquées qu'elles sont qu'un hôpital public ne puisse plus répondre aux besoins des patients. Ainsi, il y a une quasi-impossibilité de donner des rendez-vous à des personnes non hospitalisées, sauf pour les mammographies, qu'elles sont parfois obligées de repousser, faute de médecins.

Avec l'intersyndicale, les hôtesses ont distribué un tract aux usagers et au personnel pour dénoncer ces conditions de travail et d'accueil. Les passages dans les services de soins ont permis à d'autres secteurs de rejoindre le mouvement, pour dénoncer aussi les suppressions de postes et l'absence de remplacements.

Au bout de plusieurs jours de grève et après avoir imposé un service minimum strict, les hôtesses ont été rejointes spontanément par les urgences, les blocs de stomatologie, la chirurgie maxillo-faciale, l'ensemble de la radiologie... qui ont à leur tour débrayé. Tous sont venus dire à la direction leur refus de continuer à travailler ainsi.

La direction, comme d'habitude, rappelle qu'elle ne fait qu'en fonction des moyens qu'on lui attribue et, après s'être plainte du blocage de l'hôpital par les grévistes, elle a dû céder sur un remplacement immédiat à l'accueil de la radiologie et renoncer à supprimer un poste de nuit aux urgences. Si la direction a cédé, c'est parce qu'elle a craint la «contagion» de la grève à tout l'hôpital. C'est bien cet objectif que le personnel compte se donner pour se faire entendre encore plus fort et une assemblée générale est prévue dans ce sens.