GIAT Industries Saint-Chamond (Loire) : Les travailleurs se font entendre29/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1887.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GIAT Industries Saint-Chamond (Loire) : Les travailleurs se font entendre

Le site de GIAT Industries à Saint-Chamond est condamné à la fermeture d'ici fin 2006 dans le cadre du plan de suppression de plus de la moitié des emplois de cette entreprise d'État spécialisée dans l'armement terrestre.

Le 1er octobre allaient arriver les lettres -«notifications»- annonçant que les licenciements allaient être prononcés dans les mois à venir, aucune solution de reclassement ou de préretraite n'ayant été trouvée.

Le personnel ne l'entendait pas de cette oreille et considérait qu'un groupe d'État de cette importance ne manquait pas de moyens pour assurer à chacun une autre sortie que l'ANPE.

Un certain nombre de salariés, techniciens en particulier, sont déjà partis ou vont quitter l'usine volontairement. Des mutations ont été proposées, dont pas mal pour le site de Roanne, qui n'est pas vraiment à côté (90 km au nord du département). Des préretraites, sous diverses formes, ont été accordées. Mais il restait à régler 43 cas à la mi-septembre. Après diverses propositions de la direction, ce nombre tombait à 19 avant la réunion de négociations direction-syndicats du mardi 21 septembre.

Les travailleurs se sentaient mobilisés sur l'objectif: zéro notification. Et ils avaient, dès la rentrée de fin août, décidé de se faire entendre en ralentissant considérablement leur rythme de travail.

Le mardi 21 septembre, les travailleurs ont débrayé à 9h30 et se sont rendus à la réunion direction -syndicats. Là, les délégués ont annoncé que de 19 notifications, on était passé... à 21! Le personnel a envahi la salle de réunion et donné rendez-vous au directeur à 14 heures, le sommant de trouver une solution pour les 21 salariés. À 14 heures, de nombreux salariés se sont rendus devant la direction et y ont érigé un tas de palettes et de pneus. Au bout de trente minutes, n'ayant aucune nouvelle, le personnel y a mis le feu. Les délégués à la négociation ont alors annoncé qu'il ne restait plus que quatorze cas à régler. Une heure plus tard, la direction annonçait qu'il n'y en avait plus que huit.

Une réunion était annoncée pour finaliser tout cela le 27 septembre. Les travailleurs, considérant qu'il y avait eu des avancées, et comptant qu'il y en ait encore, ont levé le siège.

Partager