Fonction publique : Le gouvernement, champion des licencieurs29/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1887.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : Le gouvernement, champion des licencieurs

Le projet de budget pour 2005 prévoit l'un des plus importants «plans sociaux» du pays: la suppression de 7200 postes de fonctionnaires du ministère des Finances, de l'Équipement et de l'Éducation nationale. Cela sans compter que les non-titulaires (environ un million de personnes) que les statistiques ignorent mais qui travaillent dans la fonction publique, seront eux aussi concernés par les économies et les suppressions de personnel.

À l'Éducation nationale, les réductions de postes concernent essentiellement le second degré. Le gouvernement prend prétexte de la diminution du nombre d'élèves pour supprimer des postes d'enseignants, dont le maintien aurait pourtant pu permettre d'améliorer l'enseignement en réduisant les effectifs de certaines classes. Selon le SNES, principal syndicat de l'enseignement secondaire, entre 7500 et 8500 postes d'enseignants seraient supprimés en réalité. Et à ces réductions de postes d'enseignants titulaires s'ajoutent celles, non comptées, qui concernent les non-titulaires, contractuels et vacataires, qui ne sont pas renommés, ce qui pour eux signifie le chômage. Les plans du gouvernement pour 2005 annoncent une nouvelle dégradation de la situation, qui affectera les élèves, en particulier du fait du non-remplacement des professeurs absents. Et puis pour les 6600 aides-éducateurs dont le contrat arrive à expiration en 2005, pas question de postuler aux postes d'assistants d'éducation puisque seulement 800 postes figurent au budget. Il est également question de réduire le nombre d'emplois CES...

En programmant des milliers de suppressions d'emplois utiles à la population, Chirac, Raffarin et Cie se comportent comme des patrons licencieurs. Mais à grande échelle.

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