CAC40 : Les profits s’envolent29/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1887.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CAC40 : Les profits s’envolent

Le quotidien économique Les Échos titre enthousiaste: «Premier semestre en fanfare pour les stars du CAC 40», les 40 entreprises qui servent au calcul de l'indice de la Bourse de Paris, parmi les plus importantes du pays.

Elles totalisent plus de 23milliards d'euros de profits pour les six premiers mois de l'année: plus de 4 milliards pour Total, plus de 2,6 pour la BNP Paribas, 1,5 pour Renault, 1,4 pour Axa et toujours en milliards.

Quel merveilleux début d'année pour les gros actionnaires de ce qui n'est qu'une partie des entreprises capitalistes du pays: pas moins de 68% d'augmentation par rapport à la même période de l'an dernier!

Si l'on prend le premier de la classe, Total, au titre de l'année 2003, le dividende payé a été de 4,70 euros par action, sans compter l'avoir fiscal. Le nombre d'actions du groupe se comptant par centaines de milliers, un possesseur d'actions Total, disons modeste pour ne pas dire minable, qui en posséderait 10000 aura pour 2003 empoché la bagatelle de 47000 euros, sans effort particulier! Il peut donc en espérer davantage pour cette année.

Les spécialistes financiers admettent que, si les profits grimpent, il s'agit d'une «croissance sans emploi». Quand la liste de ces champions des profits comprend entre autres Sanofi, France Télécom, Arcélor, Saint-Gobain, Danone, EADS, Schneider Electric, STMicroelectronics, on peut affirmer sans se tromper que, globalement, les réductions d'effectifs accompagnent les profits et expliquent même leur envol.

Pour ces entreprises du CAC 40, on se dirige cette année vers une cinquantaine de milliards d'euros de profits, ce qui traduit l'aggravation des conditions d'exploitation des salariés. En tout cas, comparé au total de ces profits, le trou de la Sécurité sociale dont parle le gouvernement fait bien pâle figure.

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