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- Lutte ouvrière n°1886
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Dans les entreprises
Renault-Flins(78) : Pendant les annonces d'embauche, les suppressions d'emplois continuent
L'annonce tonitruante, relayée largement par la presse, de 14000 embauches sur le groupe a laissé songeurs bien des travailleurs de chez Renault. À l'usine de Flins, nous sommes actuellement environ 5400, dont plus de 700 intérimaires, à produire des Twingo (pour encore quelque temps) et des Clio.
Alors que les effectifs n'ont cessé de diminuer, les conditions de travail sont devenues de plus en plus dures du fait des suppressions des temps de pause réels, des temps de repas et d'une grande partie des postes hors chaîne. La direction avait lancé, en 2000, un plan de départs anticipés à la retraite que devaient compenser des embauches de jeunes. En fait, en cinq ans, le bilan des départs en préretraite Casa par rapport aux embauches présente un solde négatif d'environ 1500. Et ce, sans prendre en compte les autres départs de travailleurs, licenciements, mutations et décès.
En 2001, la direction avait déjà fait une annonce semblable. Elle avait claironné son souci de "rajeunir les effectifs" en déclarant vouloir embaucher 400 travailleurs. Trois ans après, elle atteignait difficilement son objectif. Mais c'était selon elle de la faute des jeunes qui n'avaient pas répondu massivement à l'appel. Quant à ceux qui s'étaient déplacés pour la journée de recrutement organisée dans la commune, ils apprirent plus tard que, pour la plupart, ils ne répondaient pas aux critères.
Récemment, en septembre, la direction a osé parler d'embauches dans le cadre du déplacement de l'activité du magasin de pièces de la commune voisine de Gargenville au bâtiment NC de l'usine de Flins. En réalité, 21 postes ont été supprimés à Gargenville, pour seulement 12 "créés" à Flins.
Sachant par expérience ce que la direction entend par embauches, on comprend donc que la plupart des travailleurs de chez Renault restent sceptiques.