CEAC - Nanterre (Hauts-de-Seine) : Les ouvriers réclament leur dû23/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CEAC - Nanterre (Hauts-de-Seine) : Les ouvriers réclament leur dû

La société CEAC, fabricant d'accumulateurs destinés aux constructeurs automobiles PSA, Renault, appartient au groupe Exide Technologie, leader mondial de la batterie, depuis 1995, et depuis cette période elle n'arrête pas de fermer des sites. Mercredi 15 septembre avait lieu la présentation du projet de fermeture de l'usine de Nanterre. 161 travailleurs sont menacés de perdre leur emploi, sans compter les très nombreux intérimaires. Dans l'avenir, après Nanterre, d'autres sites sont menacés en France.

Les salariés de CEAC Nanterre ont donc décidé de se mettre en grève. Ils ont occupé toute la journée à plus d'une centaine le siège social à Gennevilliers, où se tenait le Comité central d'entreprise. Le manque d'investissements depuis cinq ans témoignait de la volonté des directions successives de fermer l'usine de Nanterre. La nouvelle direction générale l'a reconnu, en disant que cela appartenait au passé. Des travailleurs ont fait remarquer qu'aucun directeur n'a été mis en cause pour cela et qu'au contraire ils ont bénéficié de parachutes dorés.

Déjà les salariés des usines fermées il y a sept ans (Vierzon et Nîmes) avaient dû se battre et avaient obtenu des indemnités allant de 15000 euros à 66000 euros. Les salariés ont réclamé plus que cette somme, au motif de l'augmentation du coût de la vie, des règles d'indemnisation Assedic revues constamment à la baisse et des moyens considérables de cette multinationale. La CEAC France, quant à elle, dispose de 150 millions d'euros en fonds propres. Un peu plus d'un dixième de cette somme permettrait d'indemniser les salariés à hauteur de 100000 euros chacun. Pour le moins, les salariés ont exigé de prendre la grille de Vierzon et Nîmes pour base minimum des négociations.

Après avoir fait la sourde oreille et parlé d'autre chose pendant un certain temps, la direction s'est engagée à négocier sur la base d'une grille très proche de cette base minimum. Malgré tout, elle trouvait le moyen de rabioter quelques millions au passage.

Les travailleurs ont accepté de quitter le siège, en faisant savoir qu'ils reviendraient si les négociations à venir n'évoluaient pas favorablement dans le sens qu'ils revendiquent. Comme le disait un des participants: "Aujourd'hui vous décidez d'arrêter la vie d'un certain nombre d'entre nous au 31 mars 2005. Cela ne se fera pas sans que vous payiez ce que vous nous devez."

Affaire à suivre.

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