Seine-Saint-Denis : Sans lycée dès la rentrée02/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1883.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Seine-Saint-Denis : Sans lycée dès la rentrée

La rentré scolaire de 1700 collégiens de Seine-Saint-Denis, sera différée. Ils devront attendre une lettre ou un coup de fil leur disant dans quel établissement se rendre. Dès le mois de juillet dernier, il était évident qu'il n'y aurait pas assez de places pour les élèves de troisième admis à poursuivre leurs études, notamment en lycée professionnel. Et comme la situation ne s'est pas arrangée pendant les vacances, les consignes de l'Inspection académique sont simples: les plus jeunes redoubleront leur troisième au collège au lieu d'entrer en lycée comme prévu, et les autres doivent attendre chez eux les résultats d'une commission qui se tiendra le 7 septembre. Celle-ci est censée distribuer les dernières places disponibles, dont on sait qu'elles sont en nombre extrêmement réduit.

Chaque année plusieurs centaines d'élèves restent ainsi sans lycée, mais en cette rentrée 2004 leur nombre gagne en ampleur. L'Inspection académique refuse systématiquement d'ouvrir les classes nécessaires. Pourtant, il serait amplement justifié que des sections largement demandées, comme celles qui préparent aux métiers du secteur sanitaire et social, aides- soignantes, auxiliaires de puériculture, soient au moins doublées. Il ne manque ni d'élèves pour les remplir, ni de besoins en personnel dans les hôpitaux ou les crèches à la sortie.

Dans certains lycées professionnels, l'Inspection a même réduit le nombre de places pour les élèves afin de grignoter des postes d'enseignants. C'est ainsi que plus d'un millier de jeunes vont probablement rester sans rien ou devront chercher une formation en apprentissage chez un patron, ce qui les contraindra à arrêter leurs études. Quant à ceux qui auront réussi à se "caser", ils risquent de se retrouver dans des classes aux effectifs trop lourds. Tout cela parce qu'au lieu de mettre les moyens nécessaires en personnel et en locaux dans les lycées, le gouvernement saute sur toutes les occasions de les réduire.

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