Fabius montre les dents, mais il ne mord pas !02/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1883.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fabius montre les dents, mais il ne mord pas !

Il y a peu, Jack Lang se disait en rébellion et, en compagnie d'Arnaud Montebourg, déclarait: "La révolution est en marche". Voici qu'un autre responsable du Parti Socialiste découvre qu'"on traite les ouvriers comme des chiens", avant d'assurer qu'il allait se rendre bientôt à la porte des usines... Et au-delà? Ce serait une occasion de connaître la couleur et l'odeur du cambouis, sinon de mettre les mains dedans. Qu'on se rassure, ce n'est qu'une clause de style.

Ces mâles propos ont été prononcés par Laurent Fabius, qui fut Premier ministre de 1984 à 1986, lors du premier septennat de Mitterand. Il succédait à Mauroy et poursuivait la politique de blocage des salaires et d'austérité inaugurée par ce dernier. Plus récemment, il fut ministre de l'Économie et des Finances dans le gouvernement Jospin. On se rappelle comment celui-ci expliquait que l'État ne pouvait pas intervenir contre les licenciements... et les licencieurs.

Les dirigeants socialistes savent japper contre le patronat quand ils sont dans l'opposition, prudemment, quand les prochaines élections sont suffisamment lointaines. Quand ils gouvernent, ils se transforment en chiens couchants.

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