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- Lutte ouvrière n°1882
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Dans les entreprises
Ronzat (Châlons-en-Champagne) : Un patron malade... de l'incompréhension de ses salariés
La société Ronzat fabrique du carrelage pour les revêtements intérieurs; elle se prépare à forcer les salariés à repasser aux 39 heures, mais payées 36.
Devant le sentiment de révolte qu'a provoqué cette annonce dans la région, le patron de l'entreprise s'est exprimé dans la presse locale pour tenter de se justifier. "Visiblement ému", selon le journaliste, il en avait des trémolos dans la voix: "J'en suis malade. On nous accuse de hold-up. (...) C'est un mensonge! Nous ne sommes pas des bandits!" Et d'affirmer que sa société n'a touché aucune aide de l'État et qu'il a mis en place les 35 heures volontairement, juste "pour bien agir".
Les 35 heures coûtaient trop cher, explique ce bienfaiteur. De même, apparemment, que la participation, puisque celle-ci a déjà été "suspendue" pour payer des investissements!
Mais le patron de Ronzat est certainement moins malade que les ouvriers qui ont en ce moment à choisir entre la peste du travail non payé et le choléra du chômage. Car, derrière les plaintes, il y a le même cynisme déjà utilisé, en juillet, chez Bosch: un "référendum", pour ou contre les 39 heures payées 36, dans lequel l'abstention vaut "oui"... et le "non" vaut la porte.