Alors que des travaux importants ont commencé début novembre 2003 en gare de Paris-Saint-Lazare, la direction SNCF a fait installer ces jours-ci des banderoles demandant aux voyageurs de patienter : " La nouvelle gare Saint-Lazare ne se fera pas en un jour " !

Il faut dire que les dérangements pour les voyageurs sont importants, la direction le signale elle-même : la gare voit passer jusqu'à 450000 voyageurs chaque jour et, en temps normal est déjà bondée. Mais les différentes phases de travaux sur les quais occupent plusieurs dizaines de mètres carrés. Alors, pour les voyageurs, cela signifie être encore davantage compressés, piétiner encore plus longtemps dans une gare pleine de poussière.

Habituellement, la gare est déjà un des endroits les plus pollués de Paris par la circulation automobile (Airparif avait relevé des niveaux égaux aux pires endroits du périphérique en pointe !). Maintenant les voyageurs et les travailleurs de la gare sont dans la poussière, en plein chantier. Certains cheminots, après huit heures passées en gare, ont l'impression d'avoir passé la journée " à poncer les murs d'une pièce pas ventilée. "

De la patience, pourquoi ? Pour avoir davantage de quais, de trains de dessertes ? Pas du tout. Les travaux prévus pour durer cinq ans ont deux gros objectifs : l'installation du contrôle automatique de billets (passer par des portillons) et l'augmentation de la surface de commerces dans la gare.

Les travailleurs de la gare et des chantiers souffrent comme les voyageurs de ces travaux, du bruit, de l'encombrement et de la poussière.

Alors, la patience ? Pas sûre qu'elle dure.