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Leur société
Moins d’aides pour les familles modestes
Depuis plusieurs années, les gouvernements diminuent les aides aux familles. Ainsi, du temps de Giscard d'Estaing, le droit aux allocations familiales était ouvert à partir du mois de la naissance de l'enfant. Puis, dans les années 1980, du temps de Mitterrand, ce droit était reculé d'un mois. Il en a par ailleurs été de même pour l'abattement de 30% appliqué pour l'évaluation des revenus des chômeurs, qui a été reporté au mois suivant le début de l'indemnisation des Assedic.
Aujourd'hui, le gouvernement poursuit dans cette direction, visant à restreindre encore plus les droits des familles modestes qui arrivent tant bien que mal à boucler les fins de mois avec les prestations sociales.
Jusqu'à présent, les frais de garde des enfants de moins de sept ans pouvaient être déduits des ressources, pour le calcul des prestations qui en dépendent. Désormais, avec le décret du 17juillet 2004, cette déduction est supprimée, ce qui fait qu'un certain nombre de ménages qui atteignent tout juste le plafond, pour les aides au logement par exemple, n'y auront plus droit.
Une autre mesure : l'abattement de 30% sur les revenus des chômeurs se fera maintenant deux mois après la date d'indemnisation. Ainsi un chômeur indemnisé depuis le 1er août n'aura droit à l'abattement qu'à compter du 1er octobre, ce qui peut lui faire perdre ses droits aux prestations sociales.
Et ce n'est pas tout. Les aides au logement ne seront versées que si elles s'élèvent au moins à 24 euros, au lieu de 15 euros auparavant.
Ces mesures vont pénaliser environ 90000 foyers déjà en grande difficulté. Ce seront des millions récupérés par l'État sur le dos des plus pauvres. Quand le gouvernement parle de plan de cohésion sociale, c'est un mensonge, un de plus ! Des familles, qui doivent subsister avec des petits boulots après un licenciement et qui ont du mal à se loger, se seraient bien passées de ces nouveaux mauvais coups !