Chez L'Oréal, la direction commence à annoncer, dans les usines, qu'elle veut mettre en application, dès septembre prochain, la chasse aux arrêts de travail " injustifiés ".

Elle avait déjà décidé, en 2003, que les primes de participation et d'intéressement seraient dorénavant proportionnelles au nombre de jours réellement travaillés (en dehors des arrêts maladie de chacun). Aujourd'hui, elle va plus loin, en profitant, dit-elle, du " contexte national de mobilisation sur le déficit de la Sécurité sociale ". Les contrôles concerneront tous les arrêts de travail : maladie, accidents de travail, accidents de trajet, maladies professionnelles. L'Oréal fera appel pour ses contrôles à une société privée, Securex, qui interviendra au domicile du salarié. Le contrôleur, peut-être plus policier que médecin vu le nom de la boîte, devra juger si la poursuite de l'arrêt est justifiée et, si ce n'est pas le cas le jour de la visite, il faudra que le salarié reprenne le travail dès le lendemain, sous peine de ne pas être indemnisé par L'Oréal.

C'est une pratique qui n'est pas nouvelle dans les entreprises, mais une chose est sûre : à L'Oréal comme ailleurs, l'abus de travail reste le principal responsable de nos arrêts maladie.