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Dans les entreprises
Tati brade ses employés
Les magasins Tati sont donc vendus au groupe Vetura, enseignes Fabio Lucci et Eram. 330 emplois sur 1000 devraient être supprimés.
Une cellule de reclassement doit être mise en place pour aider les licenciés, elle est dotée de la somme de 400000 euros.
Quand on sait que la famille Ouaki, propriétaire de Tati, vient de vendre aussi son écurie de course et que l'une de ses juments a été adjugée pour 200000 euros, on mesure l'effort social des Ouaki et des repreneurs pour les salariés licenciés!
Des spécialistes économiques écrivent que les fils Ouaki auraient mal géré l'affaire familiale, qu'ils ont trop voulu se diversifier, s'agrandir... Mais aucun de ces journaux financiers, chantres du libéralisme, ne dit que puisque ce patron a été incapable, irresponsable, il serait moral et normal qu'il assume entièrement ses erreurs!
Car Tati est tout de même racheté pour la bagatelle de 14,5millions d'euros. Cet argent devrait aller en priorité aux salariés licenciés. C'est ce qu'ont réclamé devant le tribunal de commerce les employés licenciés.
Depuis 1948 que ces magasins Tati génèrent des profits, au point que ce groupe n'a cessé de se développer, qu'en est-il de la fortune accumulée par cette famille?
Quant au nouveau patron, Lucien Urano, il a déclaré: «Je ne supprime pas 300emplois mais j'en sauve 700 et je compte embaucher dans les mois qui viennent, je le dis devant Dieu, surtout si l'État m'accorde des dégrèvements, une baisse des patentes plus des aides publiques»!