Écho de la caravane Pyrénées - Sanortho : Tripatouillages sur le dos des salariés12/08/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/08/une1880.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écho de la caravane Pyrénées - Sanortho : Tripatouillages sur le dos des salariés

Spécialisée dans la fabrication de prothèses chirurgicales, Sanortho est issue d'une longue suite de rachats: de Sanofi-Orthopédie par Richards puis par Smith et Nephew dont le site d'Orthez a fermé en 1998, suite à une restructuration du groupe anglais. L'ancien PDG du site a alors repris l'entreprise avec 75 salariés sur les 120 qu'elle comptait.

À cette occasion, des subventions publiques lui ont été versées, quelque 200000 euros du Conseil régional, une exonération de la taxe professionnelle pour cinq ans et de l'impôt sur les sociétés pour deux ans.

Seulement, le 8 mars dernier, les salariés ont appris le dépôt de bilan. Dans le même temps, une assignation en justice par l'URSSAF a mis en lumière une dette de 650000 euros et une de 400000 euros à la caisse de retraite. Soit quatre trimestres de cotisations non versées par le patron, alors qu'elles étaient bel et bien prélevées sur les salariés.

Même chose pour les repas à la cantine: ils ont été prélevés mais jamais payés au fournisseur! Quant aux salaires de février, les travailleurs les ont attendus... jusqu'à la fin mars. Ce qui n'empêchait pas le patron de s'octroyer une augmentation de 6% sur un salaire de 14000 euros mensuel, alors qu'il refusait 3% au personnel.

Cette attitude a provoqué l'indignation des travailleurs de Sanortho qui sont conscients que le Comité d'entreprise prévu le 5 août avec deux repreneurs potentiels et l'administrateur judiciaire ne présage rien de bon car tous ces individus se moquent bien du sort de ceux qu'ils laissent sur le carreau.

Mais une question reste posée: où est passé l'argent que l'entrepreneur a accumulé sur le dos des travailleurs, a reçu des collectivités locales, ou n'a pas versé aux organismes de Sécurité sociale?

Cet argent doit servir en premier lieu aux travailleurs de Sanortho qui risquent de perdre leur emploi.

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