Chère armée12/08/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/08/une1880.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chère armée

Lors de la discussion de préparation du budget de l'État pour 2005, le ministre des Finances et de l'Économie, Sarkozy, avait annoncé haut et fort que tous les ministères devraient se serrer la ceinture et qu'il n'était pas question qu'ils dépassent le budget qui leur était attribué. En regardant de plus près, la réalité sera bien différente... pour certains.

Si les services rendus à la population seront effectivement réduits puisqu'il y aura 8000 postes de fonctionnaires en moins, dont 3500 enseignants, l'armée verra de nouveau son budget augmenter confortablement puisque le budget de la Défense se voit octroyer 700 millions d'euros en plus de ce qui était déjà prévu. Ce qui porte l'augmentation de son budget à près de 5%. Et ce, après avoir bénéficié d'une augmentation de 7,5% en 2003 et 4,3% en 2004.

Les employés des services publics réellement utiles à la population sont montrés du doigt par les politiciens de droite qui leur reprochent leur soi-disant «manque d'efficacité», voire leur «manque de rentabilité» sans jamais, d'ailleurs nous préciser comment on peut calculer la «rentabilité» d'une infirmière, d'un facteur ou d'un enseignant. Par contre, les militaires, dont l'inutilité en ce qui concerne le service rendu à la collectivité n'est plus à démontrer, sont les chouchoux de ce gouvernement qui, en augmentant le budget militaire, cherche à la fois à flatter son électorat et, en même temps, à distribuer l'argent public aux fabricants d'armes.

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