Ascenseurs12/08/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/08/une1880.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ascenseurs

Un décret toujours en panne

La vétusté d'un grand nombre d'ascenseurs du parc immobilier pose partout de sérieux problèmes de sécurité, mais en particulier dans les immeubles des quartiers populaires. La chute d'une cabine d'ascenseur depuis le cinquième étage d'un immeuble parisien la semaine dernière montre qu'il y a là un gros problème de surveillance et d'entretien. Les causes exactes de cette chute ne sont pas encore connues, mais il semble que le système de sécurité devant freiner la cabine était défaillant. Cet ascenseur datait de 1970 et les habitants de l'immeuble le comparaient à un «monte-charge». Les indications de poids maximum autorisé étaient contradictoires avec 225 kg à l'intérieur de la cabine contre 150 kg à l'extérieur!

Entre 1998 et 2002, on a recensé une quinzaine d'accidents mortels ou aux conséquences graves. Ces accidents à répétition avaient ému l'opinion publique et le ministre des Transports de l'époque, Gilles de Robien, s'était senti obligé de faire une loi, en juillet 2003, imposant aux propriétaires une obligation d'entretien régulier des ascenseurs et, surtout, un contrôle technique périodique avec des amendes en cas de manquement. Et depuis, rien! Les décrets d'application n'ont toujours pas été signés et la situation dans les immeubles est toujours la même, si elle ne s'est pas un peu plus dégradée.

On aura du mal à nous faire croire que ce genre d'accident relève de la fatalité. Voter des lois, le temps que l'émotion soit passée, mais sans lui donner de suite, tel semble être le maximum que puisse faire le gouvernement. Il est vrai que la mise à niveau des ascenseurs ou même simplement le contrôle de leur état, supposerait des sommes considérables. Et comme le gouvernement ne tient pas à indisposer les propriétaires, les ascenseurs peuvent continuer à tomber périodiquement!

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