Croissance et chômage : La misère des uns fait le profit des autres05/08/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/08/une1879.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Croissance et chômage : La misère des uns fait le profit des autres

Le ministère de l'Emploi et l'ANPE viennent de publier les chiffres du chômage. Malgré tous les tours de passe-passe des gouvernements pour les truquer, la hausse est nette: 50 000 chômeurs de plus qu'il y a un an, 192 000 de plus qu'il y a deux ans. Il n'est pas besoin d'aller chercher bien loin les causes de cette régression. Il ne se passe pas une semaine sans qu'un plan de licenciements, une fermeture d'entreprise soient annoncés. Ne serait-ce qu'au mois de juin, 16200 travailleurs se sont inscrits à l'ANPE à la suite d'un licenciement économique. Et cela, sans compter les interruptions de CDD ou les fins de missions d'intérim.

Dans le même temps, Sarkozy a annoncé qu'il tablait sur une hausse du PIB, c'est-à-dire de tout ce qui est produit dans le pays, de 2,5% pour 2004.

Cette situation, où le chômage augmente en même temps que les richesses produites, vient contredire les baratins patronaux et gouvernementaux qui expliquaient que, si l'on donnait aux entreprises plus de souplesse, les moyens d'être plus productives, elles embaucheraient et réduiraient ainsi le chômage.

Les chiffres publiés parlent d'eux-mêmes. Il n'y pas toujours de lien entre la hausse de la production et la baisse du chômage, et encore moins entre la baisse du chômage et l'augmentation des profits. D'ailleurs, cette dernière se fait grâce aux suppressions d'emplois et à la surexploitation de ceux qui sont encore au travail.

Pour réduire la hausse du chômage, il faudrait interdire les licenciements. Pour commencer, dans les entreprises qui font des profits.

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