Déjà évoquée en mai dernier, une amnistie fiscale pour les capitaux illégalement placés à l'étranger figurera sans doute dans la prochaine loi de finance.

Environ 200 milliards d'euros, selon les estimations (15 fois le trou de la Sécu...), auraient quitté illégalement la France pour échapper à l'impôt ces dernières années. Mais il n'est manifestement pas question de traquer ces fraudeurs, ni de leur confisquer les biens qu'ils ont encore en France ! Au contraire, Raffarin envisage de leur donner raison en abaissant le montant de leur imposition... s'ils reviennent.

Ceux qui accepteraient de rapatrier leurs capitaux devraient payer une taxe forfaitaire de 10 à 20% (mais certains évoquent 6% ou même 2,5%).

Le gouvernement prévoit que cette amnistie lui rapportera un milliard d'euros. Autrement dit, il sait d'avance que la plus grande partie des fraudeurs laisseront leurs capitaux à l'étranger, et ne payeront rien. C'était déjà le cas lors de la dernière mesure de ce genre, prise par Balladur en 1986.

De son côté, Sarkozy propose d'en rajouter une couche: à quoi servirait-il de rapatrier des capitaux si c'est pour payer ensuite l'impôt sur la fortune - le fameux ISF - demande-t-il ? Et de proposer de modifier, pour commencer, le barème de cet impôt.

Le gouvernement se montre très très secourable à l'égard des riches.