Fonderies du Poitou (Vienne) : Assez de la précarité!28/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderies du Poitou (Vienne) : Assez de la précarité!

Une grande partie des travailleurs de l'usine ont débrayé mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 juillet dans de nombreux ateliers, à l'initiative de militants CGT, pour protester contre le renvoi d'intérimaires présents dans l'entreprise depuis des années. Les débrayages ont mobilisé des travailleurs en CDI, mais aussi des intérimaires.

Lors de la grève de juin, la direction s'était engagée à transformer vingt contrats intérimaires en CDI, en plus des concessions sur les salaires. Même si la direction a embauché une partie de ces intérimaires, il n'est pas rare de voir dans certains ateliers 30 à 50% d'intérimaires. Les embauches en CDI seraient largement justifiées et beaucoup d'entre nous pensent qu'il faudrait mettre fin à la précarité. D'autant plus que, dans tous les ateliers, les intérimaires sont bien souvent aux postes les plus pénibles. C'est à eux que l'on impose les heures supplémentaires, le travail des jours fériés contre une éventuelle embauche, etc. La maîtrise exerce constamment des pressions sur ces camarades pour qu'ils ne discutent pas avec des militants syndicaux, qu'ils "choisissent leurs relations de travail", qu'ils obéissent au claquement de doigts et bossent sans rechigner.

Il y a peu, la justification des patrons de l'usine pour virer les intérimaires était: "Vous ne faites pas le boulot"; aujourd'hui, ils ont changé d'argument et c'est devenu: "Vous n'avez pas le profil".

Les patrons de l'usine utilisent les différents types de contrats précaires, intérimaires, d'adaptation, de qualification, emplois-vacances, etc. pour nous diviser. Les chefs s'en prennent particulièrement aux travailleurs en contrat précaire pour obtenir des augmentations de production. Nous sommes nombreux à ne pas avoir l'intention de nous laisser faire.

Nous savons que ce ne sont pas de simples débrayages qui forceront les patrons à embaucher à la veille des vacances mais, à la rentrée de septembre, nous devrons contraindre nos patrons à réduire le temps de travail et à embaucher.

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