Écho de la caravane Étang de Berre : Les salaires des chauffeurs de bus à l'arrêt depuis quatre ans !28/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écho de la caravane Étang de Berre : Les salaires des chauffeurs de bus à l'arrêt depuis quatre ans !

Dans la communauté de communes de Salon-de-Provence, c'est la Connex, dépendant de Veolia (ex-Vivendi Transport), qui a décroché le marché du réseau de transports publics. C'est encore la Connex que l'on retrouve dans de nombreuses autres villes de la région. Nous avons rencontré les chauffeurs et voici ce qu'ils nous ont expliqué:

Pour prix de ses services, en plus des tickets vendus, la Connex touche des subventions des communes et du département. Or, les 35 chauffeurs du réseau se sont rendu compte que la part de ces subventions destinées à leurs salaires n'est pas reversée intégralement. Où passe l'argent? Les investissements dans le réseau sont au point mort. Leurs salaires aussi, d'ailleurs, puisqu'ils n'ont eu aucune augmentation depuis quatre ans! C'est la CFDT, seul syndicat représenté, qui a commencé à poser le problème en mars 2004, en réclamant 4% d'augmentation de salaire au titre du rattrapage de l'inflation.

Comme la direction refuse toujours d'augmenter les salaires, depuis mars 2004, les chauffeurs ont décidé de réagir sans paralyser totalement le trafic. Et cela semble populaire parmi les usagers. La direction a répondu par quelques mesquineries et brimades: interdiction de sortir du périmètre de la gare routière pendant la période des congés. Pour le coup, les chauffeurs ont pris le coup de sang et se sont installés sur la place de la mairie de Salon, le 6 juillet, pour un barbecue. Il y avait les chauffeurs et leurs familles, des piscines pour les enfants, des tentes, etc. Le maire socialiste de Salon, trouvant que la chose faisait mauvais effet, a contacté la direction de la Connex qui a cédé sur les permutations.

En juillet et août, le mouvement est suspendu. Mais tous les chauffeurs que nous avons rencontrés nous ont dit qu'ils reprendraient en septembre, ou même qu'ils passeraient à la vitesse supérieure. Et ils ont commencé à prendre des contacts avec tous les réseaux Connex de la région afin de poser ensemble la même question: "Où passent les subventions publiques?". À suivre, donc...

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