Prisonniers politiques basques : Protestation contre leur dispersion23/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1877.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prisonniers politiques basques : Protestation contre leur dispersion

À la suite du suicide d'une prisonnière politique basque, Oihane Errazin, à la prison de Fleury-Mérogis, le 7 juillet dernier, le Comité de soutien aux prisonniers basques proteste à nouveau contre la dispersion dont sont victimes les quelque 690 nationalistes basques emprisonnés en France et en Espagne.

En effet, 541 nationalistes basques sont répartis dans 46 prisons espagnoles et 142 dans 28 prisons françaises. 11 seulement sont emprisonnés au Pays Basque. Le Comité de soutien revendique qu'ils soient tous réunis dans cette dernière région.

La dispersion actuelle rend très difficile les contacts avec les membres des familles qui, à chaque visite, doivent voyager un ou deux jours pour rencontrer quelques heures un parent emprisonné. Il en est de même pour assurer leur défense. Les avocats ont parfois à s'occuper de prisonniers qui sont réunis dans la même affaire mais séparés dans des prisons très éloignées les unes des autres.

Ces visites, rendues très coûteuses du fait de l'éloignement, se sont parfois soldées par la mort des parents, victimes d'accident de la route en se rendant à la prison où était retenu un de leurs proches.

Le Comité de soutien aux prisonniers basques fait actuellement circuler une pétition pour exiger des gouvernements espagnol et français qu'ils mettent un terme à cette dispersion et pour que l'ensemble des prisonniers basques soient regroupés dans les prisons du Pays Basque.

Même si nous sommes en complet désaccord avec les méthodes terroristes d'ETA, Lutte Ouvrière soutient cette exigence. Ce serait la moindre des choses que les droits des nationalistes basques emprisonnés soient respectés, comme devraient l'être d'ailleurs ceux de tous les prisonniers. À plus forte raison de la part d'États qui se gargarisent chaque jour avec le mot "démocratie", mais qui bafouent sans vergogne les droits les plus élémentaires.

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