Vendredi 16 juillet, en fin d'après-midi, deux militants de Lutte Ouvrière qui vendaient leur journal sur le parvis de la place d'Arc, dans le centre d'Orléans, ont été conduits au poste de police. D'abord interpellés par la police municipale, ils ont ensuite été arrêtés par la police nationale appelée en renfort, malgré les protestations des passants indignés. Ils se sont vu dresser un procès-verbal et confisquer leur matériel, les forces de l'ordre invoquant une interdiction de la vente publique.

Averties par des témoins de la scène, la télévision régionale ainsi que la presse locale ont relaté cette interpellation pour le moins abusive. Cette publicité a mis la police dans l'embarras car, bien sûr, elle ne peut fournir aucun texte légal pour justifier cette atteinte à la liberté d'expression.

Depuis plus de trente ans, les militants de Lutte Ouvrière ont toujours défendu leurs idées et vendu chaque semaine leur journal dans le centre-ville d'Orléans. Le fait qu'ils s'adressent à la population laborieuse et dénoncent aujourd'hui la politique réactionnaire du gouvernement Raffarin au service d'un patronat de plus en plus arrogant, c'est sans doute ce qui dérange.

En tout cas, les militants de Lutte Ouvrière ne se laisseront pas intimider. Rendez-vous a donc été pris pour vendredi prochain...