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- Lutte ouvrière n°1875
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Leur société
Villeneuve-d’Ascq (59) : Des charges manifestement indues
À Villeneuve-d'Ascq, dans le Nord, dans le quartier de la Cousinerie, une association de locataires s'est créée depuis six ans, sur un groupe de 620 logements.
La CMH (Compagnie Métropole Habitat) qui regroupe deux bailleurs HLM -la SLE (Société d'HLM de Lille et Environs) et Logicil- a dû une nouvelle fois rembourser tous les locataires pour un trop-perçu lors de la dernière régularisation de charges.
Sous la pression de l'association, la SLE a dû rembourser près de 30000 euros au total à quelque 560 locataires: cela ne s'est pas fait en une fois car nous avions déjà organisé un rassemblement devant le siège du bailleur en juillet 2003, suite à une augmentation des charges. La SLE avait alors découvert une erreur et nous avait remboursé près de 11000 euros. Puis, en décembre, après le contrôle des charges, elle découvrait encore d'autres erreurs pour un remboursement global de 4000 euros.
Lors du dernier conseil de concertation locative, qui réunit des représentants des locataires et le bailleur, la SLE nous a annoncé qu'elle allait procéder à un nouveau remboursement qui devrait avoisiner les 2000 euros. Il nous a fallu quand même faire circuler une pétition, qui a recueilli plus de 150 signatures, et interpeller le bailleur dans la presse pour qu'il réagisse. Les locataires de la SLE se seront fait finalement rembourser plus de 17000 euros.
Dans le même quartier, les locataires de Logicil (qui regroupe 180 logements), qui sont organisés avec nous dans la même association, ont réclamé eux aussi un contrôle des charges car leur dernière régularisation était anormalement en hausse. Logicil ne nous a même pas laissé le temps de faire une pétition, comme nous en avons l'habitude, le bailleur a reconnu son erreur et remboursera 12400 euros aux locataires.
Au départ, si on avait écouté la SLE ou Logicil, il n'y avait pas d'erreur!
Les locataires savent cependant compter et, au fur et à mesure que nous avons fait monter la pression, en distribuant des tracts, en organisant des réunions auxquelles 20 ou 30 personnes sont venues et en dénonçant les augmentations par voie de presse, les bailleurs ont dû mettre le nez dans leurs comptes et reconnaître qu'il y avait bel et bien quelques erreurs.
Ils ont intérêt à se méfier car, dans d'autres quartiers de la ville, des locataires se plaignent de l'augmentation des charges et s'intéressent donc à ce qu'ont fait les locataires de Villeneuve-d'Ascq.