STMicroelectronics (Rennes, 35) : La justice du côté des patrons08/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1875.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

STMicroelectronics (Rennes, 35) : La justice du côté des patrons

Vendredi 2 juillet, le tribunal de grande instance de Nanterre a débouté les salariés de l'usine STM de Rennes, qui contestaient le motif «économique»de leur licenciement devant la justice.

STMicroelectronics est un grand groupe qui attend plus d'un milliard d'euros de profit en 2004, qui a reçu plus de 500 millions d'euros d'argent public en 2003, dont les capacités de production tournent à plein régime et qui affirme ouvertement fermer son usine de Rennes pour augmenter ses marges. Les salariés de STM ont maintes fois dénoncé cet état de fait. Depuis près d'un an, ils s'opposent à la scandaleuse décision de la direction de fermer l'usine de Rennes.

La justice s'est, une nouvelle fois, rangée du côté de la direction de STM. Le 10 juin dernier, elle avait déjà couvert l'envoi des gardes mobiles par la préfète et les violences contre les salariés, afin de permettre à la direction le déménagement d'une partie des machines.

Tout au long de l'année, justice, pouvoirs publics, politiciens, chacun à leur façon, se sont faits les complices de la direction de STM. Les travailleurs se souviennent entre autres de la promesse, non tenue, de Nicole Fontaine, ministre de l'Industrie, à l'automne dernier, de suspendre le processus de fermeture de l'usine, alors que les 17% du capital de STM détenus par l'État aurait permis d'opposer un veto à la décision de fermeture.

La décision du tribunal a déçu ceux qui croyaient qu'un jugement serait prononcé en leur faveur tellement ces licenciements n'étaient pas justifiés par des raisons économiques. Les salariés ne comptent pas en rester là. Le combat va continuer sur le plan juridique comme aux portes de l'entreprise.

Ce qui arrive aux salariés de STM nous concerne tous. Les licenciements aggravent le chômage, qui tire nos conditions d'existence vers le bas. La résistance que les salariés de STM opposent au mauvais coup de leur patron doit servir d'encouragement à la résistance aux attaques que la classe ouvrière subit partout et de tous côtés.

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